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Stephanie n'a pas toujours su qu'elle voulait devenir avocate. Avant d’entamer ses études en droit, elle a obtenu un diplôme de premier cycle en économie de l'Université McGill, puis elle a ensuite travaillé pendant deux ans dans le domaine des affaires internationales. Elle savait qu'elle voulait poursuivre ses études, mais elle voulait être stratégique dans son choix. Bien que Stephanie aimait bien l’idée de passer trois années à la faculté de droit en élargissant ses connaissances et en perfectionnant son esprit d'analyse et ses compétences rédactionnelles, elle ne savait pas encore à quoi ressemblerait sa carrière après la faculté de droit.
Les trois années que Stephanie a passées à l'Université de Montréal ont été marquées par le travail acharné, la persévérance, l'introspection et la curiosité. Sachant qu'étudier le droit n'est pas la même chose que de le pratiquer, Stephanie a continué à réfléchir à son cheminement de carrière idéal. Au départ, elle pensait que ses options se limiteraient au « litige ou au droit des affaires ». Elle s'est ensuite intéressée à la perspective d'un poste en entreprise, mais lors d'un salon de l'emploi, elle a été avisée que ces postes nécessitaient généralement trois à cinq ans de « pratique traditionnelle ». Le choix binaire entre « litige ou droit des affaires » est alors réapparu.
Après avoir réussi l'examen du Barreau du Québec, Stephanie a décidé de faire confiance à la sagesse populaire et de chercher un stage en litige. Se doutant qu'elle voudrait poursuivre une carrière à long terme en tant qu'avocate plaidante, elle a estimé qu'un stage était l'occasion idéale de tâter le terrain dans un rôle à court terme. Stephanie est très reconnaissante de cette expérience. Comme elle l'espérait, elle a reçu une excellente formation en droit appliqué et a eu une exposition directe au système judiciaire, tout en perfectionnant des compétences en rédaction qui lui serviront tout au long de sa carrière. Cette expérience lui a également confirmé qu'elle ne se voyait pas dans un rôle juridique traditionnel à long terme. La question qui se posait alors à Stephanie est la suivante : quand commence le « long terme » ?
Alors qu'elle examinait ses différentes options de carrière, Stephanie est tombée sur une offre d'emploi en ligne pour un poste de gestionnaire de contrats chez TELUS. Elle a été intriguée par le fait que le candidat devait être titulaire d'un diplôme en droit et d’être membre du Barreau, mais que le poste était également présenté comme un rôle hybride avec une collaboration importante avec les équipes commerciales et de produits. Stephanie a postulé pour le poste et a commencé son rôle en décembre 2019.
Depuis ce jour, Stephanie n'a pas cessé de se sentir reconnaissante d'avoir trouvé cette offre d'emploi. Bien que chaque jour soit différent, son rôle de gestionnaire de contrats consiste principalement à rédiger et à négocier des contrats de services de mobilité avec les entreprises clientes de TELUS Solutions d’affaires. En plus d'apprécier le dynamisme d’une entreprise technologique qui a pris de l'expansion au-delà du secteur des télécommunications, Stephanie apprécie la nature collaborative de son rôle. La collaboration et l'établissement de relations sont des éléments fondamentaux du travail de Stephanie, car elle travaille avec divers experts pour se renseigner sur les différents produits et services offerts. Elle fait également appel à d'autres avocats qui jouent des rôles non traditionnels au sein de l'entreprise, telle que des experts en matière de confidentialité, de règlementation et de conformité.
Depuis qu'elle a commencé sa carrière dans le monde multidisciplinaire des contrats, Stephanie est devenue un promoteur de carrières non traditionnelles en droit et d'une approche moins rigide des carrières juridiques en général. Pendant ses études de droit, Stephanie avait l'impression que le seul moyen de réussir sa carrière était de passer par le processus de recrutement des grands cabinets, soit la course aux stages. Elle affirme aujourd'hui que des possibilités de carrière passionnantes peuvent se présenter bien après la faculté de droit, même si vous n'avez pas obtenu l'un des stages les plus convoités. « Il existe de nombreuses façons différentes d'arriver là où vous voulez être ». C'est quelque chose qu'on lui disait lorsqu'elle était étudiante, mais qu'elle n'a vraiment cru qu'après avoir obtenu son diplôme et après avoir vu ses pairs décrocher ces rôles prestigieux sans avoir été recrutés pendant leurs études de droit. Stephanie note également que sa propre définition de « carrière réussie » a évolué au fil du temps.
Par exemple, Stephanie souligne l'importance de trouver un emploi qui correspond à vos valeurs. Si le contrôle de votre emploi du temps est important pour vous, que vous soyez parent ou non, vous ne devriez pas avoir peur de chercher un emploi qui offre cette flexibilité. Elle soutient qu'il est possible de travailler fort et d'avoir une vie professionnelle enrichissante et de s’épanouir tout en maintenant un mode de vie plus équilibré. Pour Stephanie, la pierre angulaire d'une carrière réussie est le temps consacré à des causes auxquelles on croit. Pour elle, il est essentiel de croire aux valeurs et à la mission de votre employeur, car même dans un rôle juridique non traditionnel, vous consacrerez beaucoup de temps et d'énergie à votre employeur et à l'avancement de sa mission.
L'expérience de Stephanie avec son employeur actuel fut extrêmement positive à cet égard. Au sein de TELUS, Stephanie est très active au sein du comité équité, diversité et inclusion de son équipe, ainsi que dans le cadre de l'initiative de mentorat de l'entreprise, qui consiste à jumeler des employés avec des immigrants récents au Canada pour les aider dans leur recherche de carrière et leur développement professionnel. Stephanie dit qu'elle travaille également au sein d'une équipe dont la culture privilégie l'engagement et le bienêtre général, ce qui est très important pour elle et sa définition du « succès ».
Hors de TELUS, Stephanie est également membre du conseil d'administration de l’Association de droit Lord Reading et fait partie de plusieurs comités du Jeune Barreau de Montréal, incluant le comité Technologies de l'information, qui organise la conférence annuelle Legal.IT, qui aura lieu les 31 mars et 1er avril 2022. Elle recommande aux étudiants en droit, aux jeunes avocats et surtout aux avocats occupant des fonctions non traditionnelles de se joindre à des associations professionnelles comme celles-ci afin de rester en contact avec la profession et de développer leur réseau. Elle suggère également de s'engager dans les communautés juridiques en ligne, par exemple sur LinkedIn ou Twitter. Stephanie a trouvé très utile de suivre Laura Frederick, Nada Alnajafi et Ken Adams dans la communauté du droit des contrats, Avi Weiss et Counselwell pour le contenu canadien destiné aux avocats en entreprises, Aaron Baer pour des ressources en éducation juridique et la santé mentale, et Alex Su pour une certaine légèreté par rapport au monde juridique en général.
Si elle pouvait faire des suggestions aux lecteurs, Stephanie leur recommanderait de lire Comme par magie d'Elizabeth Gilbert, un livre qui, selon elle, aidera les étudiants en droit (actuels et anciens) à recadrer le perfectionnisme et à reconnaître la valeur des activités créatives. Elle recommande également de télécharger l'application Libby, qui permet d'emprunter gratuitement des livres électroniques et des livres audios dans les bibliothèques locales.
*English*
Stephanie didn’t always know she wanted to become a lawyer. Before starting law school, she earned an undergraduate degree in Economics from McGill University and then spent two years working in international affairs. She knew she wanted to continue her formal education, but wanted to be strategic with her choice. While Stephanie welcomed the prospect of spending the three years of law school expanding her knowledge and honing her analytical thinking and writing skills, she remained uncertain what her career after law school would look like.
Stephanie’s three years at Université de Montréal were filled with hard work, perseverance, self-reflection, and curiosity. Knowing that studying law was not the same thing as practicing law, Stephanie continued to contemplate her ideal career path. Initially, she thought her options would be limited to “litigation or corporate law”. She then became interested in the prospect of an in-house role, but during a career fair was told that those roles typically required 3-5 years of “traditional practice”. The binary choice of “litigation or corporate law” then reemerged.
By the time Stephanie passed the Québec bar, she decided to trust the conventional wisdom and seek an articling position in litigation. Suspecting that she would not want to pursue a long-term career as a litigator, she saw an articling position as an ideal opportunity to test the waters within a short-term role. Stephanie is very grateful for this experience. As she hoped, she received excellent training in applied law and had direct exposure to the court system, while also honing drafting skills that will serve her throughout her career. This experience also confirmed for her that she didn’t see herself in a traditional legal role long-term. The question for Stephanie then became, when does “the long-term” start?
While considering her different career options, Stephanie came across a job positing online for a Contracts Manager position at TELUS. She was intrigued by the fact that the applicant needed to have a law degree and bar admission, but that the position was also framed as a hybrid role with significant collaboration with business and product teams. Stephanie applied for the position and started her role in December 2019.
Since then, Stephanie has continued to feel grateful for finding that job posting. While every day is different, her role as Contracts Manager mostly involves drafting and negotiating mobility service contracts with corporate customers of TELUS Business Solutions. In addition to enjoying the dynamism of working for a technology company that has been expanding beyond the telecom sector, Stephanie thrives on the collaborative nature of her role. Collaboration and relationship-building is fundamental to Stephanie’s job as she works with a variety of subject matter experts to learn about the different products and services being offered. She also engages other lawyers in non-traditional roles within the company, such as experts in privacy, regulatory and compliance.
Since starting her career in the multi-disciplinary world of contracts, Stephanie has become, an “advocate” for pursuing non-traditional careers in law and having a less rigid approach to legal careers in general. During law school, Stephanie says it felt like the only path to securing a successful career was through the streamlined “Big Law” recruitment process, which in Québec is referred to as La course aux stages. She now says that exciting career opportunities can present themselves well after law school, even if you didn’t receive one of the coveted internships or articling positions. “There are many different ways to get where you want to be.” This is something she was told as a student, but didn’t truly believe until after she graduated and after seeing her peers secure these prestigious roles without being recruited during law school. Stephanie also notes that her own definition of “successful career” has shifted over time.
For example, Stephanie emphasizes the importance of finding a job that aligns with your values. If having control over your schedule is important to you, regardless of whether you are a parent or not, you should not feel afraid to seek out a job that provides this flexibility. She maintains that you can still work hard and have a rewarding professional life while maintaining a more balanced lifestyle. For Stephanie, the cornerstone of a successful career is spending time contributing to causes you believe in. For her, believing in your employer’s values and mission is critical, as even in a non-traditional legal role, you will be devoting a lot of time and energy to your employer and the advancement of their mission.
Stephanie’s experience with her current employer has been extremely positive on this front. Within TELUS, Stephanie is very active in her team’s Diversity, Equity & Inclusion committee as well as the company’s broader mentorship initiative that matches employees with recent immigrants to Canada to help them with their career search and broader professional development. Stephanie says she also works within a team whose culture prioritizes engagement and overall wellbeing, which is very important to her and her definition of “success”.
Outside of TELUS, Stephanie is also a board member of the Lord Reading Law Society and is a member of several committees of the Jeune Barreau de Montréal, such as the Information Technology Committee, who will be hosting the annual Legal.IT conference March 31 – April 1, 2022. She recommends that law students, young lawyers and especially lawyers in non-traditional roles join professional associations like these as a means of staying connected with the profession and building your network. She also suggests engaging with legal communities online, such as on LinkedIn or Twitter. Stephanie has found it very helpful to follow Laura Frederick, Nada Alnajafi and Ken Adams within the contract law community, Avi Weiss and Counselwell for Canadian in-house legal content, Aaron Baer for legal education and mental health insights, and Alex Su for some levity on the legal world overall.
If she could make suggestions for readers, Stephanie would recommend reading Elizabeth Gilbert’s Big Magic, a book Stephanie believes will help law students (current and former) reframe perfectionism and the worthiness of creative pursuits. She also recommends downloading the Libby app where you can take out eBooks and audiobooks for free through your local libraries.